La croissance du nombre d’utilisateurs, de serveurs sur Internet et la recrudescence des objets connectés s’accompagne d’un épuisement des adresses IPv4, c’est-à-dire de la saturation progressive de la quantité d’adresses IPv4 publiques disponibles. La saturation menace la croissance du réseau internet. En février 2011, la réserve de blocs libres d’adresses publiques IPv4 de l’Internet Assigned Numbers Authority (IANA) est arrivée à épuisement.
L’économie des adresses IP n’a pas été une préoccupation du début d’Internet. Certaines entreprises se sont vu attribuer des blocs d’adresses qui dépassaient souvent largement leurs besoins réels. La multiplication des équipements mobiles et connectés en permanence a également augmenté la demande.
Le protocole IPv4 permet d’avoir un peu plus de 4 milliards d’adresses qui peuvent être attribuées simultanément, contre 340 milliards de milliards d’adresses uniques avec le protocole IPv6. Soit en théorie 667 millions de milliards d’adresses disponibles par mm2 de la surface de la Terre ! Ou encore : Si les adresses IPv4 faisaient la taille d’une balle de golf, les adresses IPv6 seraient plutôt de la taille du Soleil !!
Aujourd’hui, le constat est alarmant : si nous n’agissons pas rapidement, avant 2020 nous ne pourrons plus nous connecter à Internet !! Plus d’emails, de réseaux sociaux, de jeux en ligne… Quand on connait l’importance d’Internet dans notre société actuelle, vivre sans connexion est tout simplement impossible. Ce n’est même pas envisageable !!!
Depuis la fin du xxe siècle, IPv6 est proposé comme solution pour faire face à la pénurie des adresses IPv4. Ce nouveau protocole dispose d’un espace d’adressage bien plus important qu’IPv4 et une quantité d’adresses considérable permettant de nous mettre à l’abri pendant quelques milliers d’années !
Je lis beaucoup de chose sur les réseaux sociaux, concernant l’arrivée de l’IPV6, et ce n’est pas toujours juste et d’actualité. Beaucoup d’administrateurs réseau ont une idée erronée de ce futur standard des communications, ils pensent qu’il suffira de remplacer les adresses IPV4 par les IPV6 et que le tour sera joué. Seulement ce ne sera pas aussi simple que ça ! Avant d’intervenir sur les éléments actifs des réseaux il va falloir changer notre façon de penser, faire table rase de toutes les anciennes procédures, penser autrement.
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Alors mieux vaut prévenir que guérir, n’attendez pas le dernier délai. Et maintenant que vous êtes averti, vous n’avez plus d’excuses !
« Quand les mouettes ont pied, il est temps de virer. » – Proverbe breton.
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